Le retour des chaleurs pour nos juments souvent si mal comprises

 

Et si avant de les traiter de “bitches” ou de “dragons” on essayait tout pour les aider et les soulager ?

Mais si ces comportements indésirables découlaient d’un autre problème ?  Déterminer la racine du comportement est la première étape pour essayer de le traiter de manière positive. 

Le cycle normal de la jument est de 21 jours (et non 28 jours comme les femmes). Pendant env. 5 jours elle démontrera clairement des signes de “en chaleur”.

Une relation avec un jument est souvent très spéciale et fusionnelle

Mais cela prend du temps, parfois beaucoup de temps et d’efforts de part et d’autre. Beaucoup de patience, de moments extraordinaires. de frustration, de joie et de déception.

Finalement, généralement, cela arrivera à une complicité et une compréhension mutuelle ou à une séparation. Ne pensez-vous pas que c’est une relation  même plus sensible, parfois complexe mais ô combien souvent fusionnel entre une femme et une jument ? Reconnaissons-le. Nous avons même parfois des points communs et nous en souffrons tout autant !

La jument va avoir ses chaleurs de environ mars-avril à octobre avec un oestrus (ovulation) de env. 6 à 8  jours et un dioestrus (période entre les 2 chaleurs) de env. 14 à 18 jours.

Une bonne pause pendant l’hiver qui généralement fait du bien à tout le monde. En effet, on observe depuis ces dernières années de plus en plus de problèmes avec les chaleurs des juments. On les appelle des problèmes endocriniens. Par quoi sont-ils essentiellement provoqués ? Et si au lieu de les traiter de “bitch” ou de “dragon” on essayait de mieux comprendre qu’elles ont probablement de grandes douleurs, de grands inconforts, de l’anxiété ou encore de la peur. Mais aussi de la colère, de la frustration, crainte de l’inconnu, déçue de ne pas être comprise et entendue ? Le pire est que très souvent, jusqu’à il y a peu de temps, tous ce mal-être allait être octroyé  à des troubles de comportements, un mauvais caractère, ou même presque du mépris tellement c’est normal car “c’est une jument”. En fait, n’est-ce pas juste parce qu’on sait pas, ou on a pas assez chercher à savoir et comprendre le pourquoi.

La système endocrinien

En simplifiant le plus possible, le système endocrinien est composé de glandes. Il comprend notamment les ovaires, les testicules, les glandes thyroïde, les surrénales, l’hypophyse, le pancréas ainsi que les cellules sécrétrices d’hormones. Les glandes endocrines sécrètent des hormones, alors que les autres glandes de l’organisme produisent d’autres substances ou liquides; par exemple, les glandes lacrymales sécrètent les larmes, les glandes salivaires produisent la salive et les glandes sudoripares sécrètent la sueur.

Pourquoi et par quoi ce système est de nos jours tellement débalancé – perturbé

 Les animaux subissent pas mal les mêmes dommages et perturbations que les humains. Nous vivons bien tous dans le même environnement avec un air et de la nourriture de plus en plus pollués, transformés et même empoisonnés à petite dose (OGM, pesticides herbicides, agents de conservations, sucre, sel etc etc) Comment nos systèmes peuvent-ils rester en bonne santé ? Difficile en effet et certains sujets sont probablement plus sensibles que d’autres. Un petit rappel de prévention : la cure saisonnière de 3 semaines d’ARGILE INTERNE aide à éliminer ces résidus et nettoyer les organes vitaux.

C’est pourquoi, il me semble qu’on entend de plus en plus de personnes se plaindre des attitudes de leurs juments. Oui, c’est pas rare que les juments présentent des changements de comportement liés à leurs cycles hormonaux. Parfois, le comportement va changer à l’entraînement, dans leurs performances. 

Est-ce l’ovulation ou autre chose ?

Observez-la, prenez des notes afin de pouvoir donner le plus d’informations possibles sur vos observations lors de la consultation de votre vétérinaire. 

 

fouettage de queue
  • est-ce que le comportement se produit sur un base cyclique (env. tous les 21 jours) ? Prendre note sur un calendrier, puis votre vétérinaire procédera à l’examen notamment pour savoir si :
  • les ovaires sont-ils normaux, kystiques ou autre ?
  • examen de l’appareil reproducteur par palpation et échographie
  • prise de sang pour déterminer le taux de progestérone (une jument qui n’est pas en chaleur devrait avoir une progestérone élevée)
  • et aussi d’autres examens proposés par votre vétérinaire

Selon le Dr. Sheerin DMV en Pennsylvanie, beaucoup de juments, lorsqu’elles souffrent ou sont en colère, peuvent uriner et secouer la queue à plusieurs reprises, et les gens pensent qu’elles sont en chaleur”, dit-il. « La posture et la présentation d’une jument qui urine lorsqu’elle est en chaleur est différente d’une jument contrariée. La jument en chaleur va s’accroupir, la queue relevée, uriner un peu et peut aussi faire comme un “clin d’œil” avec sa vulve.

En revanche, la jument en colère balance généralement sa queue comme un moulin à vent et urine beaucoup plus. Elle pourrait aussi serrer sa queue.

Les problèmes physiques qui peuvent rendre nos jument de mauvaise humeur sont notamment des kystes ou tumeurs aux ovaires, une infection du système urinaire, des douleurs musculo-squelettiques (boiterie, douleurs). Certaines juments présentent des symptômes de coliques à cause d’une ovulation douloureuse. “Elles peuvent même le faire à plusieurs reprises, ou juste de temps en temps” toujours selon le Dr. Sherrin. A vous de les noter sur un calendrier encore afin de le vérifier.

De nombreux procédés sont maintenant à disposition si vous voulez contrôler, inhiber, réguler voire éliminer  l’ovulation et le système hormonal. Je ne rentrerai pas dans ces détails-là qui, tellement complexes, ne sont de toute façon envisagés et déterminés que par des professionnels uniquement.

Moi, ce sont les plantes qui m’intéressent

La progestérone, l’injection d’oxytoxine ne sont peut-être pas les seuls moyens pour réguler le cycle de votre jument.

J’ai envie de vous transmettre que quelques plantes peuvent beaucoup soulager votre jument avec ces douleurs et ces inconforts dus à ces chaleurs.

Si les chaleurs sont douloureuses, les feuilles de Framboisier (riches en calcium, potassium, acide folique, fer, vitamines C et E) par exemple sont excellentes et donnent souvent d’excellents résultats d’apaisement. Elles aideront à soulager les douleurs lors des cycles. Cette plante peut aider à régulariser les cycles de la jument, soulager les douleurs grâce à son effet antispasmodique sur l’utérus.  On lui octroie aussi un pouvoir tonifiant, stimulant et relaxant.

Ainsi le Framboisier peut être tout à fait recommandé juste avant le poulinage et pourrait même aider à réduire la durée de celui-ci en décontractant l’utérus. De plus, le Framboisier est reconnu pour favoriser la lactation.

Pour le dosage et le mode d’emploi :

  • environ 20 à 25 grammes par jour mélangé à sa ration. Chaque jour des chaleurs ou en continu pendant plusieurs mois afin de pouvoir observer une différence. Souvent, on recommande même, une fois que nous avons pu observer le bel effet de cette merveilleuse plante, de commencer d’en donner dès le mois de février, mars par prévention pour les premières chaleurs d’avril environ.

En conclusion le message à retenir est : Ne laissez pas souffrir votre jument avec ces douleurs-là. Faites quelquechose pour la soulager. Vous avez bien quelques choix à disposition.

J’ai eu plusieurs juments à mes côtés, dont Cheyenne, 29 ans, qui vit avec moi depuis 26 ans. Qu’est-ce que nous en avons des secrets elle et moi. Et quand on dit Ton animal est ton miroir……. cela me parle pas mal.

A bientôt