Du miel pour guérir

Non pasteurisé et idéalement bio

Les Égyptiens appliquaient déjà du miel sur les plaies. Aujourd’hui, c’est un produit de soin qui est utilisé aussi bien pour certaines blessures humaines dans les hôpitaux que sur les animaux, et ceci partout dans le monde.

Des produits commerciaux à base de miel (pansement, gel au miel, tubes etc) sont maintenant aussi sur le marché. Très souvent, on parle du miel de Manuka qui est un type de miel puissant pour tuer les germes et accélérer la guérison. Il provient d’Australie et de Nouvelle-Zélande où des abeilles récoltent le nectar des buissons de Manuka.

En Europe, le miel de thym a souvent été utilisé avec succès sur des patients avec des plaies très difficiles à cicatriser.

Le plus important est que le miel que vous utiliserez ne soit pas pasteurisé et soit idéalement BIO. Profitez d’encourager et de savourer en même temps le miel d’un apiculteur de votre région. On sait hélas que souvent, le miel vendu dans les grandes surfaces, n’est pas toujours de la meilleure qualité recherchée, ni même parfois réellement du miel.

Pourquoi non pasteurisé ?

La pasteurisation aide à garder le miel coulant pour déguster sur nos toasts, mais ce procédé tue les ingrédients actifs tellement indispensables pour cicatriser une plaie.

Utiliser du miel pour guérir les blessures des chevaux donne d’excellents résultats. Il s’applique facilement car il colle bien et ne pique pas, donc les chevaux l’acceptent très bien comme traitement. Vous pouvez l’appliquer aussi bien sur une plaie ouverte, une petite coupure ou des brûlures. Le miel va également souvent aider à éviter une trop grande formation de granulation.

Selon l’endroit de la blessure, vos préférences et/ou la saison, vous devrez faire un pansement conventionnel (par exemple : gaze 4×4, bande de gaze, vetrap et ductape) par-dessus le miel afin de protéger celui-ci des mouches ou du gel.

Voyez par vous-même la rapidité de guérison sur les 2 photos ci-dessous (3 ou 4 jours plus tard)

La cicatrisation : comment ça marche ?

Pour les plaies qui ont pu être suturées, les points de suture guérissent par « première intention ». Les bords de la plaie sont rapprochés et maintenus ensemble par des sutures qui commenceront immédiatement à se lier avec de nouvelles cellules pour réparer la zone. Bien sûr, vous ne pourrez pas voir le beau travail que fait le corps sous la surface de la peau suturée, mais ça travaille fort..

Pour les plaies qui ne peuvent pas être suturées et qu’on laisse ouvertes, le processus est appelé “guérison de deuxième intention”. Vous pourrez observer les trois phases de ce type de cicatrisation à chaque changement de pansement :

1. Granulation ou bourgeonnement

Au cours de cette phase, le corps remplit tout défaut tissulaire sous le niveau de la surface de la peau avec du tissu de granulation, qui est principalement un mélange de vaisseaux sanguins et de collagène. Bosselé et rouge ou jaune rougeâtre, le tissu de granulation remplit d’abord les profondeurs de la plaie puis se fraye un chemin vers la surface. Le tissu de granulation dans une plaie est un signe que la guérison est en cours.

2. Cicatrisation

Cette phase de cicatrisation commence après que le tissu de granulation a rempli tout le vide de la plaie. À ce stade, de nouvelles cellules cutanées commencent à se former sur les bords de la plaie et à se propager à travers le nouveau lit de tissu de granulation pour se rencontrer au centre. Vous les reconnaîtrez  comme le bord rosé autour du tissu de granulation de la plaie en cours de cicatrisation. Ces cellules (du nom de cellules épithéliales) ne peuvent se déplacer que latéralement, pas vers le haut ou vers le bas, ce qui est une limitation conséquente ; La complication de cicatrisation connue sous le nom de “proud flesh” en anglais. C’est un certain gonflement de la peau autour de la plaie qui se produit lorsque le tissu de granulation s’élève au-dessus du bord de la plaie, empêchant les cellules épithéliales de la recouvrir. Dans ce cas-ci, il n’est pas rare qu’un vétérinaire devra revenir pour débrider cette plaie et recommencer la cicatrisation.

3. Contractions ou remodelage cicatricielle

Les fibres musculaires du tissu de granulation se contractent lorsque le manque est plein, rapprochant ainsi les bords de la plaie. Lorsque la guérison est ininterrompue, cela se produit rapidement, certaines blessures équines rétrécissant littéralement du jour au lendemain.

Comme la Nature est tellement généreuse, le miel est aussi antiseptique, antibactérien, antifongique et antiviral et agit comme l'Argile verte.

Alors quand utiliser l'un ou l'autre ?

Le type et la grandeur de la plaie, l’endroit sur le corps du cheval ou de l’animal et la saison peuvent influencer votre choix du moment. Vos préférences, vos expériences et vos connaissances détermineront également le produit que vous utiliserez. De manière générale , avec le miel il est souvent préférable de recouvrir la plaie avec un pansement alors qu’avec l’argile vous n’avez pas besoin. ATTENTION, sauf en cas de risque de gel.

Dans ce cas-ci pour l’argile verte en cataplasme, vous devez également recouvrir d’un pansement. Ou alors,  utiliser l’argile verte en poudre uniquement au lieu de faire un cataplasme. Une autre solution pour ne pas avoir besoin de recouvrir d’un pansement.

Parfois l’un, parfois l’autre, mais aussi un onguent plus conventionnel. Vous avez l’embarras du choix pour décider de ce qui va vous semblez la meilleure manière à ce moment-là. Et on sait que chacun fait toujours en pensant faire ce qu’il y a de mieux.

Le merveilleux travail des abeilles si important à notre survie...

Sauvons les abeilles !

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