amoniac : que signifie cette odeur ?

L’odeur d’amoniac dans une écurie signifie que les poumons des chevaux qui y vivent sont endommagés par ce gaz toxique

Si vous entrez dans le boxe ou l’écurie et que vous respirez profondément, que sentez-vous ? Idéalement, il serait bon de sentir le foin, la ripe fraîche ou peut-être l’odeur d’une bouffée de nourriture ou tiens, juste la merveilleuse odeur de cheval ! Ce que vous ne voulez surtout pas sentir, c’est cette odeur âcre de l’amoniac.  

Une odeur d’ammoniac est plus que désagréable.  Vous inhalez un gaz nocif libéré par des bactéries qui décomposent les matières organiques dans l’urine et les selles.. Imaginez votre cheval qui dort, hélas voire même vit à journée longue (ou presque) dans cette odeur parfois.

Comment le cheval respire-t-il ?

  • #1 – Les poumons du cheval sont proportionnellement aussi gros que les nôtres
  • #2 – La fréquence respiratoire du cheval est similaire à celle de l’Homme au repos ( en moyenne 12 à 18 au repos). ATTENTION : 1 inspiration + 1 expiration compte pour 1
  • #3 – 60% de l’air qu’il inspire ne lui sert à rien 
  • #4 – Les chevaux ne peuvent pas respirer par la bouche 
  • #5 – La fréquence respiratoire est couplée à la fréquence des foulées au galop
  • #6 – les capacités respiratoires ne sont pas améliorables chez le cheval 

Quand un cheval inspire, l’air descend dans la trachée et se divise en 2 tubes, les bronches et ensuite dans de plus petites cavités les bronchioles, puis l’oxygène ainsi aspirée ira dans les alvéoles et dans le sang. Merveilleux poumons dont le fonctionnement est super bien expliqué et plus en détail dans un article de blogue en référence au bas de cette page. 

Donc, l’ammoniac inhibe le mouvement de tout le système respiratoire et son mécanisme de défense pourtant si bien prévu Ainsi le cheval sera plus sensible et réceptif à toutes sortes de maladies ou faiblesses pulmonaires ou autres .problèmes de santé.

Par conséquent, la meilleure défense contre l’ammoniac dans le boxe d’un cheval est un nettoyage régulier et minutieux. Ne pas laisser de litière humide non plus. Laisser le sol ou les tapis exposés jusqu’à ce qu’ils soient secs. Utiliser un asséchant à litière comme le fameux Sirocco qui sent si bon par exemple, est une excellente alternative pour assécher plus rapidement et éviter cette odeur d’amoniac si dommageable aussi bien pour les chevaux que pour les humains.

Un boxe qui ne semble jamais complètement sec n’est pas suffisamment aéré. Si vous le pouvez, ouvrez les portes et fenêtres pour créer une petite brise, mais pas un courant d’air, Quand il fait trop froid, profitez de mettre un ventilateur quand les chevaux sont à l’extérieur.

La qualité de l’air est super importante. On évite tous les genres de poussières, ce n’est pas pour les laisser dans une odeur d’amoniac. Comme tous les organes vitaux, les poumons sont délicats et demande qu’on y fasse fortement attention

Quand les choses vont mal

Si on tient compte de l’anatomie et du fonctionnement complexe des voies respiratoires,  de toutes les exigences élevées qui leur sont imposées lors d’exercices d’entraînement, de performance, de conditions atmosphériques et d’environnement parfois très difficiles, ce n’est pas surprenant que les chevaux ont souvent des problèmes avec cette organe vital. Probablement beaucoup moins pour les chevaux qui vivent la plupart du temps au pré ou en extérieur,. Cela ne les protège pas de tout. notamment pas des allergies saisonnières qui sont, hélas, de plus en plus fréquentes.

En fait, il semble que c’est la deuxième cause de mauvaise performance des chevaux athlètes  et probablement des chevaux de loisirs également,. Un problème peut survenir n’importe quand dans n’importe quelle région des voies respiratoires. 

Infections des voies respiratoires

Herpèsvirus équin, Gourme, Asthme, Allergies saisonnières, Emphysème, Bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), Hémorragie pulmonaire induite par l’exercice, 
Bronchite, Pneumonie, Pleurésie 
D’autres aux noms un peu plus savants encore comme : Collapsus nasopharyngien, hyperplasie lymphoïde pharyngée, Hémiplégie laryngée, Épiglotte piégée etc.

 

Tous ces problèmes demanderont des tests et examens (peut=être une endoscopie) par votre vétérinaire et des traitements, de la prévention en tenant compte bien sûr de la gravité et de l’avancement de l’éventuelle maladie. De nombreux médicaments sont sur le marché pour soulager votre cheval qui vous seront prescrits par un professionnel.

en approche holistique ou naturelle

Si vous souhaitez compléter ou accompagner avec une approche naturelle, vous aurez aussi plusieurs choix. Plantes séchées, Massothérapie spécifique, Shiatsu, Huiles essentielles. Pour ma part, je favorise l’usage des plantes car le cheval est un herbivore. De nombreuses plantes aident également beaucoup à prévenir et soulager les crises. Certaines plantes sont aussi à disposition sous forme de sirop, teinture mère ou autre.

Chaque maladie pulmonaire chez le cheval est un cas particulier et complexe

Si vous avez un diagnostic, c’est toujours plus simple à cibler les meilleures plantes. Chaque cheval n’aura souvent pas besoin du même mélange de plantes ou pas dans les mêmes proportions. Ne serait-ce que simplement parce que chaque cheval est unique. La preuve, un produit peut très bien fonctionner pour l’un et non pour un autre. D’ailleurs, souvent lorsque vous présentez un produit naturel à votre cheval, il va souvent  lui-même savoir si il est bon pour lui.

Ma jument de 27 ans aujourd’hui a développé des allergies saisonnières avec le pollen de sapinage entre autres lorsque nous habitions dans le bois. Elle a hélas aussi respiré de la poussière de foin lorsque j’ai commencé à donner des balles rondes sans filet au début et qu’elle s’est creusé de belles cheminées. J’en culpabilise encore aujourd’hui. Mais grâce à mes formations en Herboristerie animalière et mes recherches constantes, j’ai non seulement pu la soulager, prévenir et lui éviter les crises mais  j’ai aussi beaucoup appris grâce à elle. Ce ne sont pas toujours les mêmes plantes ni les mêmes proportions qui la tirent d’affaires lors d’une crise parfois inévitable. Beaucoup d’observation et de prévention et des erreurs aussi que l’on doit savoir assumer et accepter. On essaie toujours de faire pour le mieux. Parfois, on ne prend pas la bonne décision. Cela s’appelle: ÊTRE HUMAIN. Un examen vétérinaire de temps en temps et des sachets de dexaméthasone en réserve pour quand rien ne va plus et que nous avons besoin de la chimie. et La Vie est Belle !

Aérez – évitez la poussière – bonne litière – stockez le foin à l’extérieur

et……. les poules avec les chevaux dans l’écurie en hiver n’est vraiment pas la meilleure idée. Outre l’odeur d’amoniac encore, les poules provoque beaucoup de poussières en battant des ailes entre autres….Si vous ne pouvez l’éviter, soyez prudent. En général des chevaux dans le même espace que les animaux de la ferme est plutòt déconseillé. On fait aussi comme on peut. Si les chevaux sont à l’extérieur la journée, c’est déjà bien mieux.

 

 

 

si son nez coule et le jetage n’est pas transparen? voir mon autre article ici 

Sources : article de blogue de la vétérinaire des champions,  Emmanuelle Van Erck   Equisense ici 

The Equine Respiratory System (nombreux lectures différentes)