
05 Oct Le cheval, ce partenaire qui nous aide à mieux faire
(et comment apprendre à faire mieux, sans culpabilité et sans se juger)
Lors de discussions passionnantes avec mon vétérinaire – aujourd’hui retraité après une carrière entièrement dédiée aux gros animaux (chevaux et bovins) – ou encore avec ma pareuse, avec qui j’ai travaillé plus de 15 ans, j’ai souvent réalisé combien l’observation du quotidien en dit long sur la santé des chevaux. Voici donc quelques erreurs que nous pouvons faire avec nos chevaux.
En effet, leur environnement, le foin, la façon de les nourrir ou de les héberger révèlent bien des indices sur leur équilibre physique et émotionnel.
Nous faisons tous les choses du mieux que nous pouvons, selon ce qu’on nous a appris ou conseillé — parfois par des amis, entraîneurs, ou même – et pas toujours pour le mieux – par « Dr Google » ou « Dr Facebook ».
Cependant, il n’y a ni faute ni honte à apprendre. Nous évoluons avec nos connaissances, et le plus important reste de vouloir s’améliorer pour le bien-être de nos compagnons.
Voici quelques situations courantes à observer avec bienveillance.
1. Mettre une couverture sans vérifier dessous
Le débat « avec ou sans couverture » n’a pas lieu d’être ici. Toutefois, l’important, c’est de vérifier régulièrement l’état du cheval sous la couverture :
- absence de plaies ou de frottements
- peau saine, sans humidité ni poux
- poids stable
- et en même temps état de la couverture (attaches, déchirures etc)
Une inspection fréquente évite bien des désagréments et d’éventuels problèmes. Si tout va bien et pour garder une belle hygiène et une belle odeur à son pelage “Découvrez aussi le Shampoing sans rinçage à l’argile” qui est un très bon produit, fabriqué au Québec, qui a fait ses preuves.
2. Négliger la cote de chair
Garder un cheval dans une bonne condition corporelle demande un équilibre entre alimentation et mouvement.
Aujourd’hui, beaucoup de chevaux de loisir sont moins actifs, mais reçoivent trop de friandises ou de suppléments. Cela peut favoriser la fourbure ou le syndrome métabolique équin.
L’essentiel pour un cheval en santé :
- Du foin de qualité (ou de l’herbe à volonté)
- De l’eau fraîche
- Un apport équilibré en vitamines et minéraux
- Des exercices réguliers.
👉 Pour les chevaux âgés ou les poulains, un accompagnement par un professionnel aide à adapter la ration selon les besoins réels.
3. Croire que « belle herbe » = bon pâturage
Une herbe verte et abondante n’est pas forcément synonyme de qualité. Certaines espèces sont trop riches, d’autres inadaptées.
Faire évaluer ses pâturages par un agronome (analyse de sol, plan de semis, fertilisation naturelle, etc.) aide à mieux comprendre la valeur nutritive réelle et à prévenir certains déséquilibres. Petit rappel : on se méfie des pâturages au d ébut du printemps et en automne également.
4. Sous-estimer le rôle du foin
Les chevaux sont des brouteurs continus : ils doivent consommer de petites quantités plusieurs fois par jour.
En moyenne, un cheval de 450 kg a besoin de 4,5 à 9 kg de matière sèche par jour (1 à 2 % de son poids corporel). Sous-estimé, ou sur-estimé ces besoins fait partie des erreurs fréquentes des propriétaires de chevaux. On s’entend que c’est pas facile à évaluer, en gardant aussi à l’esprit que l’on veut éviter le gaspillage.
La qualité du foin influe directement sur sa santé digestive et son état général.
- Un foin poussiéreux ou grossier = carences et perte de poids.
- Un foin trop riche en légumineuses (luzerne, trèfle) = risque de surpoids pour un cheval peu actif.
Ainsi, une nutritionniste équin peut vous aider à ajuster la ration selon le profil de votre cheval, apprendre à interpréter et bien comprendre une analyse de foin.
N’oubliez pas : votre fournisseur de foin fait partie de l’équation pour la bonne santé de votre cheval. Prenez-en soin et conservez votre lien de confiance.
5. Donner des céréales quand ce n’est pas nécessaire
Tous les chevaux n’ont pas besoin de céréales.
Beaucoup se portent très bien avec un foin équilibré et un apport minéral adapté.
Si vous en donnez, pesez vos rations ! Une « mesure » ne veut rien dire sans connaître le poids réel de ce que contient votre seau.
6. Ajouter trop de compléments
Les compléments ne sont bénéfiques que si une carence est confirmée.
Un aliment complet du commerce contient déjà un équilibre précis.
En ajouter d’autres sans raison peut créer un déséquilibre en vitamines ou minéraux. Et aussi faire perdre beaucoup de $$$.
Avant d’introduire quoi que ce soit, prenez le temps de vérifier la ration globale avec un professionnel — c’est souvent plus économique et plus sécuritaire. De plus, à moins d’un réel problème de santé diagnostiqué, peu de chevaux ont besoin de suppléments à l’année longue, une cure ponctuelle suffit souvent.
7. Ne pas avoir de vétérinaire de référence
Même si tout va bien, il est judicieux d’avoir un vétérinaire de confiance avant qu’une urgence ne survienne.
Ce lien facilite le suivi, la prévention et les interventions si besoin.
Le vétérinaire connaîtra déjà votre cheval, son environnement et votre approche, ce qui rendra toute collaboration plus fluide et efficace. Aujourd’hui, c’est souvent difficile d’avoir un vétérinaire attitré et dispo en cas d’urgence. Ainsi, préparer votre liste avec les numéros de téléphones. Essayez d’être le mieux préparé possible, cela sauvera du temps à tout le monde.
8. Mal doser le vermifuge
Le bon dosage dépend du poids réel du cheval. Sous-doser = inefficacité. Surdoser = gaspillage ou inconfort.
Alors, Comment connaître le poids du cheval ? Voyez la formule facile, sans rien acheter en vidéo ici Comment connaître le poids de son cheval ?
Le résultat vous permettra d’ajuster la dose en conséquence.
Maintenant, les vétérinaires recommandent de plus en plus d’effectuer une analyse des crottins (test de comptage d’œufs, coproscopie ou coprologie) avant de vermifuger. C’est la méthode la plus précise et raisonnée pour cibler le bon type de vers et ainsi lutter le mieux possible contre la résistance croissante aux vermifuges causée par une sur-vermifugation parfois mal ciblée.
9. À propos des vaccins
Seuls les vétérinaires sont autorisés à administrer les vaccins.
Cela peut être une mesure de sécurité voire obligatoire selon les cas, une prévention ou encore parfois une habitude.
Si vous avez des questions sur les vaccins ou leur pertinence, discutez-en avec votre vétérinaire.
L’objectif n’est pas de vacciner « par habitude », mais avec compréhension, nécessité et discernement.
10. Ne pas oser poser de questions
La pire erreur, c’est de ne pas demander.
Chaque question est une occasion d’apprendre, et la curiosité est une vraie force dans la relation homme-cheval.
Votre vétérinaire, pareur, coach, ostéopathe ou maréchal, font partie de votre équipe de soins.
Chacun a sa vision, son expérience, et le dialogue entre ces savoirs permet souvent de prévenir plutôt que guérir.
En conclusion
S’occuper d’un cheval, c’est un apprentissage constant. Les entraîneurs les plus connus vont vous le confirmer. Les chevaux auront toujours quelquechose à nous apprendre, peu importe le nombre d’années que nous les cotoyons.
Nous faisons tous de notre mieux avec les connaissances du moment, et c’est déjà bien.
L’important, c’est de continuer à s’informer, à se former et à rester ouvert et réceptif.
Parce que mieux comprendre, c’est déjà mieux prévenir et mieux soigner.